6.10.10

C'EST MOU TOUT ÇA

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Cela dit, ces jours ci je n'ai guère de grain à moudre. Vu ces derniers jours un film iranien (le critique et néanmoins rasoir [façon de parler] Bassidji [sur les barbus]), un autre russe (les Russes filment décidément complètement à côté des normes sociales, mais ça ne donne pas toujours des résultats mirobolants), et un vieux thriller anglais (Ipcress file), qui a un petit côté pré-Bourne trilogy en plus lymphatique (Michael Caine avec ses recettes de cuisine) et qui m'a néanmoins fasciné par sa mise en abyme du cinéma et de ses fictions guerre froide, exhibées dans un studio londonien transformé en geôle albanaise pour des raisons qui m'échappent. J'aime assez de toute façon.
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That being said, these days I have little food for thought. I recently saw an Iranian film (the critic but nevertheless tedious Basidji), a Russian film (the Russians are definitely out of social norms, but it does not always produce great works of art), and an old English spy thriller (Ipcress File), which slightly prefigured the Bourne trilogy, but in a lymphatic way (Michael Caine and his cooking recipes). I was quite fascinated by its film set, exhibited as such in a London studio converted into an Albanian jail for reasons that I can't grasp. Quite liked it anyway.

7 commentaires:

  1. Rien à voir avec le message du jour, mais dans un précédent billet de votre précedent blog, vous avez évoqué Stéphane Drouot. Pourriez-vous en raconter plus ? j'avais vu STAR SUBURB, j'ai vu INTOXICATION de Gaspar Noe, mais je ne sais rien de ce qui s'est passé pour lui après son court-métrage..

    En attendant de vous lire,

    Nikola

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  2. Je ne sais pas si vous avez lu ça sur mon autre blog :
    "Stéphane Drouot, cinéaste qui est tombé littéralement en enfer après avoir réalisé un étonnant court métrage de SF (Star Suburb) dans son appartement du VIIIe arrondissement de Paris. Lequel court métrage avait été couvert de prix (César, Clermont, etc). On voit Stéphane dans Irréversible de Gaspar Noé (il me semble car je n'ai pas vu le film). A ma connaissance, Gaspar Noé, dont on peut dire ce qu'on voudra, a été un des rares a se soucier de ce pauvre garçon perdu. La compagne de Noé, Lucile Hadzihalilovic (auteur de l'étrange Innocence), Guillaume Bréaud (réalisateur de courts), et Emilie Deleuze, l'ont aussi soutenu. J'ai moi-même tenté de l'aider pendant quelques années, et puis je me suis totalement découragé (car j'avais l'impression que ça ne servait à rien, qu'il n'y avait rien à faire). Stéphane a fait énormément de conneries et je n'ai plus entendu parler de lui. Sauf par deux lettres complètement incohérentes, reçues aux Inrocks. Je ne sais pas si c'était un génie. Mais il était tellement ravagé qu'il ne pouvait que devenir une sorte d'Artaud du cinéma fantastique (ses scénarios étaient vraiment space) ou exploser en vol".

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  3. Si quelqu'un a un lien pour voir le film, ça fait longtemps que j'en entends parler (merci Noé effectivement) et j'aimerais bien enfin le voir.
    Pas de nouvelles depuis "intoxication" non plus...
    Merci.

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  4. je viens de lire que vous aviez répondu à mon message, désolé.

    Oui j'ai lu ça sur votre précédent blog...

    J'ai longtemps été fasciné par STAR SUBURB avant même de le voir (à cause d'un article paru dans STARFIX).

    S. Drouot apparait dans IRREVERSIBLE, mais sur le dvd de ce film, il y a un court métrage intitulé INTOXICATIOn dans lequel on voit Drout filmé en plan fixe dans sa cuisine solliloqué sur ses désillusions, les médicaments qu'il doit prendre" On ne comprend rien.

    Bref, à part Noe et vous dans votre blog, je n'ai jamais entendu parlé de l'histoire de Drouot. Que s'est il passé ? que lui est il arrivé ?

    Cinéphiliquement vôtre,

    Nikola

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  5. Désolé Nikola, si je vous ai confondu. Mais j'ai rectifié le tir.
    Quant à Stéphane Drouot, pour résumer : il a tourné un court métrage dans son appartement rue Bernouilli à Paris. Ce court de SF réalisé avec des bouts de ficelle, mais très bien designé, filmé, est sorti en 1983 en première partie d'un long. C'est à cette occasion que j'ai connu Stéphane. Nous avons sympathisé. Je l'ai vu de temps en temps puis nous nous sommes perdus de vue. Entretemps il a eu des prix, a été courtisé par des agences de pub, des boîtes de prod. Stéphane, grisé par le succès, s'est adonné à tous les plaisirs dans la frénésie (sex'n'drugs'n'rock"n'roll). Sa compagne, soutien solide, lassée de cette folie l'a quitté. Le producteur de Star Suburb est mort du sida. Stéphane est resté seul et a commencé à s'enfoncer dans le marasme, tout en écrivant de nébuleux scénarios de SF en partie influencés par Serge Brussolo. Certains étaient néanmoins très forts, mais auraient aussi coûté assez cher. Bref, tout s'est délité petit à petit. Stéphane s'est retrouvé à la porte de son appartement. Son autre soutien, sa mère, a commencé aussi à aller mal. Bref, il a vécu seul à Levallois dans l'appartement familial. C'est à ce moment qu'il a repris contact avec moi. J'ai tenté de l'aider, administrativement, matériellement, humainement, mais c'était difficile car il était devenu assez incohérent. Après tout s'est délité encore plus. Gaspar Noé et Lucile, fans de la première heure (Noé a beaucoup copié l'esthétique de Star Suburb dans ses premiers films), ont aussi aidé Stéphane, été présents. Après des tentatives de suicide, Stéphane a fini par la case inévitable du HP, dont il est sorti apparemment. Ensuite il m'a écrit des lettres bizarres, qui m'ont fait comprendre que j'aurais beaucoup de mal à le soutenir, même si je serais content de le voir. Car malgré ses malheurs Stéphane n'a jamais été quelqu'un d'agressif ni de dépressif.

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  6. P.S. Je ne sais pas où trouver son film, qui ne doit pas exister en DVD. J'avais une cassette VHS. Je ne sais plus trop où elle est. La VHS n'a pas le prestige du vinyle.

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  7. Le film a été édité il y a 6-7 ans par la revue REPERAGE (hors serie spécial Clermont Ferrand -25 ans), compilation de quelques courts marquants (il y a L ILE AUX FLEURS entre autres)

    Nikola

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