17.1.12

SUITE DE LA FIN

"Ojvin Mooestrap, researchers from the University of Copenhagen, Denmark, who discovered the species as quoted by New Scientist, Friday (01/13/2012), stated, “The division between animals and plants does not really exist.” Mooestrap revealed, many organisms may be a combination."

Autrement dit, c'est bien ce que je pensais : d'après le scientifique danois Ojvin Moeestrap, qui a découvert une créature hybride, mi-plante, mi-animal, "il n'y a pas réellement de séparation entre les plantes et les animaux”. Autrement dit, les végétariens l'ont dans le baba. Ils ont beau ne pas manger des veaux mignons, ils mangent toujours des êtres vivants, qui souffrent aussi à leur manière. Cela, les peuples primitifs le savaient et le savent depuis toujours. Ils ne détruisent pas la végétation à tort et à travers. C'est criminel.

6.1.12

EDUCATION

J'avais décidé d'arrêter ce blog et je le maintiens, mais j'ai eu une idée un peu nébuleuse que j'ai eu envie de noter ici pour voir si elle tenait un peu la route. Mon dada, un de mes dadas, est de dire que le mal vient de l'industrie en général (grâce à laquelle j'écris ce texte). Je me demande en fait si le mal n'est pas plus ancien, s'il ne vient pas plus simplement de l'humanité, qui s'est construite comme un château de cartes, dont la vocation inévitable est de s'effondrer. L'industrie détruit la vie, c'est un fait. C'est logique puisqu'elle se nourrit de la vie. Elle finit par l'épuiser. A force, le monde s'use. L'industrie culturelle crée des produits néfastes, qui encensent le malheur et la destruction (jeux vidéo, films de guerre, de fin du monde) ou le déplorent avec délectation (cinéma social). Des jeunes gens obnubilés par les produits de consommation électroniques au contenu néfaste sont incapables de comprendre la culture plus ou moins classique (les Grecs et tout ce qui s'ensuit) que leur dispense l'école. C'est trop éloigné de leur système industriel pavlovien et binaire. Mais en même temps, qu'est cette culture plus ou moins classique ? C'est déjà une sorte d'éloge de la destruction, une fascination pour le malheur. Le plaisir de lire L'Iliade ou Les trois mousquetaires est lié à la violence guerrière qui s'y déchaîne. Que dire des classiques du XIXe et du XXe siècle ? Passons sur Lovecraft ou Edgar Poe, théoriciens de la morbidité anglo-saxonne. Prenons Flaubert. Salammbô ou Madame Bovary : deux chefs d'œuvre de pessimisme et de désastre. Evidemment, il y a pire : par exemple, L'étranger de Camus, qui est un pur manuel de nihilisme. Je ne trouve même pas de classiques de la littérature qui ne soient pas des précis de décomposition. Idem pour ce qu'on appelle "l'histoire". Qu'est l'histoire, sinon une longue liste de guerres ? Et encore, on tourne souvent les choses à notre avantage. Car si on était honnête, on parlerait de génocide non seulement à propos des Turcs ou des Allemands et éventuellement du Rwanda, mais pour toute l'Afrique, qui est sans doute le continent le plus massacré de l'histoire. Bref, tout cela pour dire que quand on déplore l'inculture grandissante, l'asservissement des peuples bourgeois occidentaux aux produits industriels décérébrants, l'humanisme d'antan, au sens de la Renaissance, a également des parts d'ombre extrêmement gênantes. Je ne parle même pas des religions monothéistes qui à mon sens ont inventé le sado-masochisme. Cela dit, je suis également revenu de la pureté idyllique des "peuples premiers". Eux ils étaient sauvages et cruels par innocence, ce qui n'est guère mieux. Evidemment, il y a l'art pur, qui est la musique (principalement classique), le seul à échapper à cette morbidité et cette volonté d'autodestruction et à ce plaisir du malheur et de la mort. Mais dès les années 1940-50, elle a commencé à dissoner sérieusement, pour produire les sons les plus dysharmoniques possible, dont le corollaire est le stress. Idem pour les musiques industrielles populaires comme le rock qui ont une tonalité également contre-nature. Tout ceci pour dire que lorsqu'on reproche à des enfants de gâcher leur vie et leur avenir en n'acquérant pas les connaissances de base ; lorsqu'on croit indispensable de les empêcher d'être des brutes sans conscience, on leur reproche aussi, indirectement, de ne pas participer à la culture raisonnée et raisonnable du malheur, qui est une forme délicate d'autodestruction à laquelle l'industrie a apporté une contribution inespérée et massive depuis la fin du XIXe siècle. Laquelle industrie découle du scientisme du XVIIIe, de ce sacro-saint "esprit des Lumières", qui en nous sortant de l'obscurantisme, en représentant le degré le plus élevé de la conscience humaine, nous a lancé tout droit dans l'annihilation de la nature et des peuples moins "évolués". Bon, je dis tout ça mais évidemment je ne suis pas Unabomber, et je ne tire pas de conséquences drastiques et concrètes de ces constats, qui auraient besoin d'être nuancés et complétés. Je lance juste cette réflexion dans l'éther, en espérant qu'elle fasse boule de neige et génère d'autres réflexions, qui pourraient déboucher un jour sur une nouvelle éthique de l'humanité. Mais est-ce bien nécessaire ?