23.9.10

DOCUMENTAIRE OU FICTION

Je me suis essayé à appliquer le principe de réalité et le principe de plaisir au documentaire et à la fiction. Spontanément (bêtement), vous diriez que le principe de réalité correspond au documentaire et que le principe de plaisir concerne la fiction. Mais dans mon cas c'est plus compliqué. Je trouve souvent la fiction stéréotypée, limitée, étriquée. Bref, trop systématique. Ce qui voudrait dire qu'elle correspond à mon principe de réalité, car elle me fait prendre conscience des limites de l'existence. En revanche le documentaire est souvent — dans le meilleur des cas — un espace de liberté où ce qui se manifeste semble excéder les limites du cadre. Un paysage de vallée filmé à travers le pare-brise d'un camion peut donner l'impression d'un appel, d'une irrésistible attraction. Ce n'est qu'un exemple abstrait, mais cela peut correspondre au principe de plaisir (dans lequel on s'oublie). Mais rien n'est simple, car j'ai ressenti le même type de choses avec des fictions, comme par exemple Goodbye South Goodbye de Hou Hsiao Hsien, qui m'avait réellement transporté (sensoriellement parlant).
I have tried to apply the reality principle and the pleasure principle to the documentary and fiction. Spontaneously (stupidly), you would say that the reality principle is in the documentary and the pleasure principle lies in fiction. But in my case it is more complicated. I often find fiction stereotyped, limited, narrow. In short, too systematic. That would mean that it matches my reality principle, because it makes me aware of the limits of existence. In contrast, the documentary is often — in the best case — a space of freedom where what is shown most probably exceeds the limits of the frame. A valley landscape filmed through the windshield of a truck may give the impression of an appeal, of an irresistible attraction. This is an abstract example, but it can coincide with the pleasure principle (in which one forgets himself). But nothing is simple, because I felt the same type of thing with some fictions, such as Goodbye South Goodbye by Hou Hsiao Hsien, which uplifted me (in terms of sensations).

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