14.9.10

TOUT COMPTE FAIT, ARAKI…

Un peu déçu par Kaboom de Gregg Araki. Ça reste splendide, mais ça tourne un peu à vide. Je n'aime pas trop la fin en queue de poisson. Disons que l'intérêt c'est de pouvoir faire l'économie de trois films (ou plus). Dans Kaboom, il y a à la fois L'autre monde de Gilles Marchand, Simon Werner a disparu de Fabrice Gobert, et Les amours imaginaires de Xavier Dolan. Tout cela transposé en Californie, dans un style incroyablement fluide et plastique.
Je pense que ce n'est pas aussi beau que Nowhere, le sommet d'Araki en quelque sorte. Je peux me tromper parce que ça date un peu, mais il me semble qu'il y avait une mélancolie dans ce film qu'on ne trouve pas dans Kaboom. Ce qui est amusant c'est que de nombreux cinéphiles ont semblé découvrir cette facette d'Araki – la plus personnelle. Je suis persuadé que la majorité n'avait vu que Mysterious skin, son mélo auteuriste convenable. Je suis d'ailleurs étonné à quel point différents films d'un même cinéaste sont soit totalement ignorés, soit encensés (chez Raoul Ruiz c'est flagrant). Pour Araki, tout le monde a zappé Smiley face (que j'avais adoré), et personne n'a vraiment remarqué Nowhere qui était passé à Deauville (je crois).
A little disappointed by Gregg Araki's Kaboom. It's beautiful, but a little uninvolving. I'm don't really adore the abrupt ending. Let's say one of his virtues is to sum up (at least) three lesser films at the same time : Gilles Marchand's Black Heaven, Fabrice Gobert's Lights out, and Xavier Dolan's Heartbeats (Amours imaginaires). Just add the California campus setting, the striking visuals/editing ideas and an incredibly smooth plastic feel.
I think it was not as nice as Araki's Nowhere, his best somehow. I could be wrong because I don't remember it so well, but I think there was a sadness (melancholy) in Nowhere I couldn't sense in Kaboom. The reason moviegoers have praised him at Cannes is, I think, that they didn't know his work besides his more traditional melodrama Mysterious Skin. So when they saw Kaboom, they were shocked – not knowing there was Nowhere before and his other teen films. I am always surprised that some films of the same director are totally ignored and some others are overpraised. Everyone seems to have snubbed Smiley face (which I loved), Araki's previous film, and nobody really noticed Nowhere when it came out…

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire