17.9.10

NUL N'EST PROPHÈTE EN SON PAYS, DISAIS-JE

Oui, le CNC et ses commissions bureaucratiques-copineuses n'ont pas accordé le moindre intérêt à mon projet Sable situé au Maroc. J'avais modestement demandé l'aide à l'écriture, ce qui m'aurait permis de dégager du temps pour rédiger le scénario et surtout pour partir en repérages sur le terrain. On n'a pas daigné. Je remarque que deux des sept DVD de mon film Crime, agrafés aux exemplaires du dossier de demande n'ont même pas été ouverts, ce qui en dit long sur le sérieux, l'intérêt et la curiosité des membres de la commission.
Evidemment je n'abandonne pas le projet, mais il risque d'être ralenti.
Evidemment ça confirme le fait que je ne suis pas en phase avec la réalité française et avec sa culture actuelle, extrêmement appauvrie (qui sont les cinéastes français apparus depuis 20 ans dont les films resteront ? Je n'en trouve pas. Peut-être Philippe Grandrieux…)
P.S. Il y a une quinzaine d'années j'avais déposé un scénario réellement singulier et fort à l'avance sur recettes, un thriller fantastique sur la vie et la mort. Je connaissais deux membres de la commission, Serge Toubiana et Nicolas Saada, collègues des Cahiers du cinéma. Je me souviens de leur dédain à l'égard de mon scénario, qu'ils traitaient de bande dessinée. L'insulte suprême sans doute pour eux… (certes, il y avait des personnages qui ressuscitaient, un homme maléfique qui mangeait des pierres précieuses…)
Depuis, j'ai tourné un long métrage (Crime, sorti le 9 juin 2010 à Paris), mais ça n'a été possible que grâce à une sorte de ruse : je l'ai tourné avec une subvention de court métrage expérimental, soit au maximum 30 000 euros, ce qui n'est vraiment pas énorme.
Yes, the Center of French Cinema and its bureaucratic committees did not have the slightest interest in my project Sand to be shot in Morocco. I modestly asked for a writing grant, which would have allowed me some time to write and possibly to go scouting on location. I noticed that two of the seven DVDs of my movie Crime, stapled to copies of the application were not even opened, which tells a lot about the dedication and curiosity of the members of the committee.
Obviously I will not give up the project, but it may be slowed. Obviously it confirms the fact that I am not in tune with French reality and art of today, which is extremely poor (which French filmmaker appeared in the last 20 years will be remembered ? I wonder. Maybe Philippe Grandrieux. Who else ?)
P.S. About fifteen years ago I had applied at the CNC with a really strong and original script, a supernatural thriller about life and death. I knew two members of the commission, Serge Toubiana and Nicolas Saada, colleagues of Cahiers du Cinema. I remember their disdain for the script, which they labeled a comic-book story. The ultimate insult for them... probably (certainly, there were characters who resurrected and an evil man who ate precious stones ...) Since then, I shot a feature film (Crime, released June 9, 2010 in Paris), but it was only possible thanks to a kind of trick: I got a grant applying for a short experimental film. Of course it was of 30,000 euros, which is not really huge.

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