6.6.11

ROUGE

Pendant que je poste le lien d'un clip (seulement sonore, hélas) de l'excellent groupe méconnu Yellow Balloon – lointaine mouvance Beach Boys – des sixties (CLIC), je repense sans raison à Profondo Rosso de Dario Argento, le premier film du cinéaste, que je découvris dans ma lointaine jeunesse et que je n'ai pas revu depuis une paie, qui reste dans mon esprit un des monolithes noirs inentamables et étincelants du cinéma. Je ne vais pas vous bassiner avec ma jeunesse. J'étais assez cinéphile, mais ma cinéphilie n'était nullement livresque. Je ne lisais jamais les critiques (lol). Donc, vers 17-18 ans, après un mémorable parcours en stop, je passe les vacances d'été à San Remo en Italie avec un copain de lycée. Par hasard, nous atterrissons dans un cinéma de quartier qui programme Profondo rosso. Je me souviens encore des pochards dans la salle qui insultent les personnages ("Porca madonna/ porca miseria !"). Cela n'empêche pas l'écran de me happer et ce décalque malade de Blow up de s'imprimer au fer rouge dans ma mémoire (et celle de mon camarade). Toutes ces vacances furent hantées par la ritournelle enfantine de la musique. Comme je n'ai pas revu le film depuis longtemps et comme ce n'est pas un blog de critique mais plutôt un blog d'atmosphère(s) et d'impressions, je ne reviendrai pas sur les multiples éléments qui font de cette œuvre l'une des plus fulgurantes et envoûtantes jamais tournées, précisément parce qu'elle est italienne et pas américaine.

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