3.12.10

CENSURE (1)

Quand on écrit dans la presse (comme moi), on est victime de toutes sortes de censures. La première étant liée à l'air du temps, au politiquement correct, à une certaine pensée unique (si). Mais il y a plusieurs pensées uniques (si).
Il faut hurler avec les loups, c'est à dire aimer ce que vos congénères aiment et brûler ce qu'ils détestent. On a le droit d'avoir une pensée individuelle mais de façon très restreinte. Il ne faut pas être trop en avance et ne pas faire des volte-face trop rapides. Dans le temps j'étais comme ça par timidité. Je me taisais. Aujourd'hui j'ai changé, mais je suis tout de même contraint à modérer mes avis négatifs, car autrement je serai taxé de misanthrope, de bégueule, etc. Je n'attaque pas non plus trop frontalement dans le cadre de mon travail (pas sur ce blog) ce que les autres encensent à tour de bras : les films à Oscar et à César…
Les gens sont faibles parce qu'ils sont sociables. Leur jugement est obscurci par leurs relations et leurs connivences. Moi, d'une certaine manière je suis incorruptible. Je n'aime pas ce qui est à la mode et je n'encense pas forcément les œuvres des gens que je peux connaître.
L'ennui c'est que lorsqu'on ne suit pas la pensée dominante, on est taxé de négatif. J'aime des millions de choses, mais qui ne sont pas forcément les parfums au goût du jour.
Pensée unique = branché. Tout ce qui est branché est sacré. Exemple célèbre : le délire ridicule des Cahiers du cinéma sur Loft Story, émission de téléréalité (qu'ils avaient classée parmi les meilleurs films de l'année !). Ils se sont calmés depuis sur ce plan. Ere de la confusion où ce qui est bon n'est plus ce qui est esthétique (= l'art), mais ce qui est renommé (trash, fun, kitsch). Bon, j'y reviendrai car je sens un léger vent de censure se lever sur ma personne, dont je parlerai ultérieurement.

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