10.12.10

DANNY BOY

Ce qui est bien avec Danny Boyle c'est qu'on comprend tout. Ce n'est pas le genre à faire des cachotteries, mais à tout montrer. Quand il veut te dire ou désigner quelque chose, il ne le fait pas une fois, mais deux ou trois. Pas comme son collègue Hitchcock qui quand il faisait un gros plan était efficace et économe. Tout ça pour dire que dans 127 heures, histoire d'un abruti coincé sous un rocher, tout au début il montre à plusieurs reprises un couteau suisse, que la main de l'abruti ne trouve pas, pour bien expliquer que l'absence de ce couteau va être un problème… Personnellement, j'aurais mis un bâton de dynamite. En fait, ce couteau n'a pas une importance si cruciale qu'il veut le faire croire (puisqu'il y en a un autre, plus cheap). Bref, Boyle nous refait le coup de Buried, mais en plein air et en mille fois moins sobre. Non seulement le héros a des hallus diverses et variées, mais il imagine ce qui se passe à un endroit où il aurait pu aller (une teuf). Il voit les gobelets en plastique… Le plus beau c'est la pub cachée pour Gatorade. Alors que machintruc crève de soif, son esprit fulgurant fait le trajet en accéléré de l'endroit où il se trouve jusqu'au coffre de sa voiture où repose le liquide mordoré en question. Packshot !
L'autre problème du film, c'est son titre, qui en suggère l'issue. Je ne dis pas que Danny Boyle n'est pas un cinéaste actuel, qu'il ne donne pas au public exactement ce qu'il veut, c'est à dire un film de démonstration pour son nouvel écran plat. Film idéal pour les magasins d'électro-ménager.
P.S. Quand je pense à Seul au monde (relecture de Robinson Crusoé) de Zemeckis, autre film sur un héros solitaire. A côté c'est un chef d'œuvre.

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