1.12.10

DE MAX À KAROLINE


Parti d'Allemagne dans les années 1920, le cinéma de vampire y retourne avec Nous sommes la nuit, qui surfe sur la vague Twilight. Pas de quoi réveiller Murnau ni Max Schreck. Il faut bien que jeunesse se passe. Discothèques, luxe, voitures nouveau riche, etc. On ne fait que délayer dans le même sens chic et choc depuis The Hunger de Tony Scott, puis Dracula de Coppola, puis Entretien avec un vampire de Neil Jordan, puis Twilight et la série télé True Blood (Buffy à la rigueur était à part car ça rappelait
beaucoup le côté cheap et la gestuelle du kung-fu). Je ne cite pas Morse, tentative louable de dépoussiérer le sujet dans un style Ikéa. Mais on attend une approche plus fruste et modeste — lo fi —, qui n'arrive toujours pas. Je suis sans doute le réalisateur (pas cher) qu'il faudrait dans cet esprit (Dracula de Maddin est hors-sujet car c'était d'abord un ballet), mais à condition que j'aie le script et le budget. J'y pense j'y pense.

2 commentaires:

  1. Et The Addiction de Ferara ? et Trouble Every Day ? ou encore Marebito de Shimizu, autant de tentatives de travailler le film de vampires de manière originale et avec une économie de moyen souvent réjouissante,

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  2. Honnêtement je n'aime pas ces trois films. "The Addiction" parce qu'il se sert du vampirisme comme métaphore de la drogue (cf titre) et qu'en prime on a droit à un topo politiquement correct sur la Shoah. "Trouble every day" parce que c'est trop loin du genre et trop poseur, et "Marebito" parce que ça me semble laborieux et à côté de la plaque. Les rénovateurs du genre ne m'intéressent pas trop ; à force de le retravailler, ils font tout autre chose et métaphorisent à gogo. Ceux qui m'intéressent sont ceux qui tentent de jouer le jeu féodal édicté par Bram Stoker. A propos, saviez vous que jusqu'à maintenant personne n'a adapté le roman de Stoker fidèlement. Même et surtout Coppola, qui a été malhonnête en intitulant son film "Bram Stoker's Dracula". En fait il a inventé toutes sortes d'idioties. Genre le parallèle entre (l'invention du) cinéma et le vampirisme. Pub pour parfum ; Gary Oldman se trimballant comme une pop star avec ses lunettes bleues. Etc. Help !

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