4.11.11

AUGUSTINE

Je me suis aperçu qu'il y avait trois moyens métrages de durée équivalente consacrés à Augustine, une patiente célèbre du Professeur Charcot, le spécialiste de l'hystérie au XIXe siècle, dont Freud suivit un moment les cours à Paris (et s'inspira de ses travaux pour inventer la psychanalyse). Les trois films en question sont anglais (Augustine - 1993), français (Augustine - 2003), et américain (Sweet Augustine - 2004). Ayant vu des extraits du premier et du dernier, plus le deuxième en entier, réalisé par Jean-Claude Monod et Jean-Christophe Valtat, je puis affirmer sans l'ombre d'une hésitation que c'est le français qui est le plus réussi. C'est un vrai joyau. Il rend non seulement hommage à Muybridge en décomposant certains mouvements de l'héroïne dans certaines séquences, mais au XIXe siècle en général, dont il traduit à merveille l'ambiance et la mentalité. Visuellement splendide, ce film montré sur Arte à des heures indues va enfin sortir en salle (en décembre). J'y reviendrai peut-être. En tout cas c'est parfait.
P.S. Ce qui est moins parfait c'est qu'on annonce encore un Augustine, cette fois un long métrage, réalisé par Alice Winocour, ex-élève de la Femis (ouille !), avec Vincent Lindon dans le rôle de Charcot. Le tournage devrait commencer ce mois-ci. Si j'avais tout le pouvoir du monde, je leur dirais d'arrêter tout. Ça ne sert à rien, le film de Valtat et Monod est indépassable ! On verra qui avait raison.

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