15.12.11

FINCHER

Toujours "déceptif" (anglicisme à la mode) comme on dit aujourd'hui, je ne vais rien dire de très consistant sur Millenium 1 version Fincher. Juste que ça ne tient pas beaucoup la route, mais que ce n'est pas très grave. L'avantage c'était que je ne connaissais rien de cette histoire, n'ayant pas lu les best-sellers et n'ayant pas vu les films, séries, etc. Un thriller chicos et bien emballé, dès son générique conçu comme un James Bond, avec une formidable cover d'Immigrant song de Led Zeppelin (due à Karen O. et Trent Reznor – d'ailleurs la musique de Renznor est plutôt bien dans l'ensemble). Mais c'est le genre de film où l'on se retient de creuser parce qu'à chaque fois, on se dit "hum hum". Le détail qui tue le plus, à mon sens, est l'enquête elle-même qui se déroule 40 ans après l'affaire. Pourquoi 40 ans ? Parce que cela permet à Fincher de tourner de belles scènes rétro jaunies au ralenti ? Ouais. Finalement le truc qui me gêne le plus c'est la fin inutile, bouclage de l'histoire du début dont on se contrefout. On aurait dû me laisser les clés de la salle de montage. Je vous aurais fait un film d'une heure de moins, beaucoup plus sec (soit 1 h 40). Bon après je ne discuterai pas les détails de tout ça, qui est dans le fond un genre de Festen retourné à l'envers. On trouvait également des stigmates de cette haine de la bourgeoisie traditionnelle dans un autre thriller suédois récent, à mon sens supérieur, Easy money. Bref, Fincher reste ce que je disais. Bon technicien.
Finalement dans toute cette bande post Spielberg (Abrams, Fincher, Nolan, etc.), celui qui m'intéresse le plus est le plus jeune, Richard Kelly, même si son The Box m'a modérément convaincu. Mais évidemment c'est aussi le plus dingue, donc il risque d'avoir du mal à tourner ses prochains films. A moins qu'il ne mette beaucoup d'eau dans son vin…

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