13.12.11

C'EST FOU…

Mission impossible 4 n'est pas encore sorti, mais je l'ai déjà oublié. C'est dire…
Pour contrebalancer un peu, et pour compléter ma liste des meilleurs films de l'année, voici une liste bis de ceux qui m'ont plutôt titillé (positivement) ces derniers temps, en dehors du Béla Tarr (Le cheval de Turin) que je n'ai pas mis dans ma liste (simplement) parce que le cinéaste a fait bien mieux :
- Corpo Celeste de l'actrice Alice Rohrwacher, qui confirme ce que je pense tout bas : le cinéma italien devient le plus passionnant du moment (la Grèce promet énormément, mais on n'a pas vu assez de films). Ce film sur une adolescente paumée, disjonctée, est un troublant prolongement de La solitude des nombres premiers, dont Rohrwacher jouait justement l'un des rôles principaux.
- Portrait au crépuscule d'Angelina Nikonova, sur la Russie actuelle dans toute sa médiocrité. Un film vrai et juste, qui m'a passablement agacé pour de nombreuses raisons, mais qui au moins ne met pas de gants.
- Le voyage dans la lune de Georges Méliès, pour sa splendide restauration, orchestrée par Serge Bromberg. Hélas une grosse faute de goût : avoir confié la musique au groupe Air, qui fait du mickeymousing envahissant.
- A l'âge d'Ellen de Pia Marais, où Jeanne Balibar dérive et délire en allemand, puisque c'est un film allemand. Bien mieux dans le genre quadra larguée que le français Louise Wimmer.
- Les acacias de Pablo Giorgelli, impeccable road-movie argentin à peine fictionné. Un beau pied de nez à notre cinéma français léché et surécrit. Le scénario minimaliste des Acacias n'aurait jamais eu de subvention du CNC.
- Hell and back again de Dennis Danfung, documentaire sur la guerre d'Afghanistan, superbement filmé avec un Canon 5D, mais dont je n'aime pas le parti-pris narratif, faisant alterner constamment Etats-Unis et Afghanistan.
- Une vie meilleure de Cédric Kahn, qui contre toute attente fonctionne grâce à sa surenchère misérabiliste. A force d'accumuler les événements, ce mélo social politiquement correct touche au romanesque. Et ce malgré la présence de Guillaume Canet, qui est moins pire que je le craignais.
- Maître du monde de Enrico Giordano, entre minimalisme absolu (un acteur seul dans la nature) et photo de mode. Très intéressant principe : un trader va délibérément se perdre dans une forêt, mais continue à s'habiller chicos et à prendre des poses.

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