6.9.11

PRÉSIDENT

Je ne m'inquiète pas tellement pour les élections françaises, qui ne devraient pas connaître de coup de théâtre majeur (entre Pinocchio et Oui-Oui, mon cœur balance), mais plutôt pour celles des Etats-Unis (novembre 2012), où je vois mal comment Barack Obama pourrait être reconduit. Certes, on a fait ouf quand il a gagné, on était soulagé d'être débarrassé du "moron" Bush, mais Obama a suscité des espoirs qu'il n'a comblés dans aucun domaine. C'est sans doute trop tôt pour conclure, mais c'est quelqu'un qui me semble trop neutre, voire effacé, qui n'a pas su manœuvrer, entre ses ennemis républicains et l'intelligentsia économique qui le musèle. Un homme de gauche dans un costume de droite, qui n'a jamais osé en faire craquer les coutures. Attendons nous à un retour de bâton de ce côté là du monde. Le pire c'est que l'histoire a désormais prouvé que la droite (en général) et ses options libérales étaient catastrophiques à long terme.

3 commentaires:

  1. Il semblerait que la gauche et ses options libérales le soient autant. Voir un article dans le monde d'avant hier du directeur de campagne de campagne de montebourg (rien à voir avec le smilblic mais je ne me rappelle plus du nom du mec) qui explique que la merde libérale dans laquelle on se trouve est plus due à delors, lamy (remember l'exception culurelle ?) et compagnie qu'à reagan ou tatcher... Je n'ai pas encore vérifié ses sources (un bouquin d'économie disponible qu'en anglais pas sûr que je le vérifie un jour) mais ça semble intéressant.
    Le concept de gauche et droite n'est-il pas caduque depuis maintenant un bon moment ? Bien évidemment difficile voir impossible à débattre à cause de ce connard de le pen...
    j'ai retrouvé le lien de l'article
    http://www.lemonde.fr/idees/article/2011/09/07/la-demondisalisation-inquiete-les-partisans-d-un-liberalisme-aux-abois_1568675_3232.html

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  2. Bien sûr, vous avez raison cher anonyme. Quand je dis "gauche" et "droite" c'est vraiment par convention. Pour moi gauche est synonyme de pis aller. D'ailleurs je suis contre la gauche et la droite parce qu'ils pratiquent exactement la même politique économique : la fuite en avant et la production à tout va. C'est ce qui m'a toujours fait tiquer dans le marxisme : le problème de Marx était que les bourgeois exploitaient les prolétaires. Il ne remettait jamais en cause le système de production industriel. Au contraire pour lui c'était l'avenir, à condition que les masses laborieuses en profitent aussi. Voilà le problème fondamental de la gauche : la croyance dans l'économie et l'industrie. On ne se demande jamais si un produit est de gauche ou de droite. Les gens de gauche et de droite utilisent les objets courants, téléphones. Cela dit, je préfère quand même les gens de gauche qui ne nous cassent pas les pieds avec leurs curés et leur nationalisme guerrier. Disons que tout est relatif.

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  3. J'ai survolé le texte dont monsieur Anonyme a posté le lien. Cela part d'un bon sentiment, mais cela reste assez vague. Je vois mal comment on pourrait démondialiser radicalement, surtout lorsque la plupart des matières premières et des produits manufacturés vient d'ailleurs.
    Je pense que ça n'est pas assez radical. Quant à savoir quel radicalisme serait le plus viable, c'est un vaste programme. Le plus important n'est pas de repenser la production ou la politique, mais de repenser les priorités de l'humanité et aussi de se désintoxiquer du confort industriel. Très difficile.

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