30.9.11

FRENCHICHI

Je ris presque (intérieurement) d'avoir vu un film tel que L'art d'aimer d'Emmanuel Mouret, qui concentre la part la plus dérisoire et anodine de l'esprit français (chichiteux). Quand je vois ça, je n'ai aucun complexe d'être moi aussi, à ma manière, dérisoire et anodin (évidemment ma manière est très différente). A propos d'esprit français, ma liste provisoire des dix meilleurs films de l'année ne comporte (pour l'instant) que deux films de notre verte et riante contrée : Dharma guns et Hors Satan. Cela reste en suspens. Je pourrais y inclure Lourdes, qui n'est pas complètement français. Il y a des choses que j'adore et d'autres que je déteste dans Dharma guns, donc il a des chances d'y être toujours à l'arrivée. Idem pour Hors Satan. Dans le fond, Dumont voudrait être un continuateur de Bresson et y arrive presque. Quant à Lourdes, c'est moins sûr (ça ronronne un peu). Le reste ? Peut-être The artist où, à force de parodie millimétrée et de singerie rétro, le cinéaste trouve quelques idées sublimes (c'est déjà beaucoup mieux que ses potaches OSS 117). Après ? Rien, morne plaine, que des immondices parisianistes (l'un des plus beaux étant Pater, sur lequel je me suis déjà légèrement étendu), des téléfilms sociohumanitaires, ou des brûlots romantocs de chez toc (Honoré qui n'est pas Balzac).

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire