12.9.11

ATTENBERG !

On notera dans le commentaire ci-dessous que "film d'auteur" est désormais une insulte. Comme dans "Va donc, eh film d'auteur !"

4 commentaires:

  1. Quel pauvre et minable film d'auteur à la mords-moi l'noeud...

    RépondreSupprimer
  2. "Film d'auteur", j'avoue ne plus savoir ce que ça veut dire. J'essaie d'employer cette expression le moins possible. "Pauvre", c'est sûr. "Minable", pourquoi ? "Mords moi le nœud", ce film ne mord pas grand chose. Je comprends que ça puisse agacer. Mais je vois aussi que l'on dédaigne de plus en plus les films "pauvres" au profit des films "riches".
    Ce que j'aime précisément dans le film c'est sa pauvreté, son côté arte povera. Après, il y a certaines minauderies dont on aurait pu se passer. Ce qui me plaît finalement c'est la matière du film, pas ses personnages. C'est un film qui a de la matière, contrairement à tout ce cinéma d'effets spéciaux que je ne respecterai jamais.

    RépondreSupprimer
  3. "C'est un film qui a de la matière"
    C'est peut-être ça un film d'auteur !
    Pour le reste, il est vrai que cette expression n'a guère de sens aussi faudrait-il substituer à la fameuse politique des auteurs "une politique des hauteurs" ou pour le dire autrement il s'agira de déterminer une politique des auteurs que chacun se choisira.

    RépondreSupprimer
  4. Merci d'apporter de l'eau à mon moulin. Ce que je veux dire que tout le monde a un moment ou à un autre peut être considéré comme un auteur, y compris un acteur. Quant aux cinéastes, tous ceux qui ont un style, des tics, des obsessions, un univers, sont des auteurs, de Francis Veber à Stan Brakhage en passant par Mikio Naruse. Pour la politique des "hauteurs" c'est tout aussi subjectif. Je n'ai pas besoin de réfléchir des heures pour me dire que "Attenberg" est un film à part et réveille quelque chose en moi. Quand je regarde la bande annonce de "Warrior", je n'arrive pas à aller jusqu'au bout, je sens les clichés et les idées toutes faites dès les premières secondes. Le vieux pathos pseudo-tragique. "Attenberg" dérange et questionne le réel, l'ennui et la banalité. Ça me suffit largement.

    RépondreSupprimer