20.5.11

RÉEL/FICTION/THRILLER

Ce que j'écrivais sur le rapport réel/fiction des Français/Américains se confirme : vu hier un thriller américain, The Lincoln lawyer (en français La défense Lincoln), qui raconte à peu près la même histoire que l'affaire DSK (en plus violent) : histoire (de l'avocat) d'un jeune homme riche accusé d'avoir violé et brutalisé une prostituée. Un film assez banal mais regardable, qu'un cinéaste français serait incapable d'égaler.
D'autre part, ce film est aussi une leçon par rapport à un thriller anglais vu le jour avant, London Boulevard, où on constate que les Britanniques sont aussi nullards dans la conduite d'un récit policier (malgré quelques exceptions comme la trilogie Red Riding). Pourquoi ? Parce que London Boulevard, sur la rédemption impossible d'un taulard, divague dans tous les sens et fait le malin, comme le héros, joué par Colin Farrell, qui veut montrer qu'il est plus dur que les durs, plus fort que les gangsters sadiques. Bon, ça ne vaut pas la peine que je m'étende. Je dirais que les Américains sont les rois du polar parce qu'ils ont un sens musical de l'action. Un thriller doit être comme un train. Rien ne doit entraver son rythme ni sa progression, sous peine de dérailler. En même temps il faut sans cesse ménager une attente. Cela dit, The Lincoln lawyer est loin d'être un chef d'œuvre et a tendance à saturer sur la fin.

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