25.4.11

ARNAQUE AUSTEN

Poursuivant ma quête du roman gothique parfait, j'ai eu la mauvaise idée de lire (en anglais) Northanger Abbey de Jane Austen, qu'on présentait comme une satire du genre. “Northanger Abbey", dit la quatrième de couv, "is Jane Austen's amusing and bitingly satirical pastiche of the "gothic" romances popular in her day". Or, non seulement ce n'est pas drôle du tout, mais ce n'est même pas une satire du roman gothique. Tout au plus l'héroïne, une oie blanche nommée Catherine Morland, lectrice assidue de ce type de romans, imagine-t-elle à tort que le père de l'homme dont elle est éprise a fait ou laissé mourir la mère de celui-ci. Le reste n'est que billevesées d'oies blanches au bal, d'amoureux qu'on n'arrive pas à rencontrer et d'importuns qui vous pompent l'air. Austen écrit certes extraordinairement bien, mais ses maniérismes infinis me hérissent. Pas autant que Ce que savait Maisie, le livre le plus ennuyeux de Henry James (dont j'adore Le Tour d'écrou et apprécie Princesse Casamassima), mais c'est tout de même étouffant. Ouf, j'en suis sorti. Je voulais tout de même aller au bout pour savoir si ça ne se gothisait pas un peu in fine. Que nenni. L'épisode gothique est quasiment amovible du livre.

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