22.2.11

W ITALIA

Il n'y a pas très longtemps, je n'étais pas sympa avec le cinéma italien. Mais je sens que ça bouge, tellement d'ailleurs qu'il ne faudra pas longtemps pour qu'il dépasse le français en immédiateté, naturel, folie. Ce qui bloque le cinéma français se résume à trois lettres : CNC. On ne peut pas faire de bons films pour des commissions qui vous jugent sur un texte écrit, selon des critères télévisuels.
Bref, après l'intéressant Amore et le sommet La solitude des nombres premiers, dont je parlais il y a peu, je signale à votre attention l'excellentissime et secret Exit, una storia personale de Massimiliano Amato qui sort demain. Formidable, bien qu'au début j'aie été un peu rebuté par le montage très fragmenté façon puzzle (comme Saverio Costanzo, mais pas de la même manière, il abuse du montage parallèle, et c'est très bien comme ça). Je classerais ça quelque part entre Pasolini (garçons destroy) et Antonioni (femmes mélancoliques, dérive, plages), bien qu'évidemment cette comparaison soit très approximative.
Cette balade azimutée d'un psychotique entre son frère et une institution d'accueil est ce qu'on a vu de plus beau sur le monde urbain, comme paysage, comme tableau, comme matière, comme mouvement/vitesse, depuis longtemps.
(Par ailleurs il y a toujours des films italiens aux intentions et au rendu moyens comme Una vita tranquilla, mélo-polar que j'ai vu aujourd'hui)

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