18.2.11

PLAQUE TOURNANTE

En parlant d'Arte, pendant que j'y suis, j'ai aperçu hier soir tard la rediffusion (semble-t-il) d'un long portrait d'Isabella Rossellini. Ce qui m'a frappé au-delà de l'aspect jet-set du personnage, c'est qu'elle se trouve à la confluence de plusieurs courants a priori contradictoires du cinéma. Fille de Roberto Rossellini, le pape du néoréalisme, et d'Ingrid Bergman, star de Hollywood, elle a été mariée à Martin Scorsese et à vécu plusieurs années avec David Lynch. Curieux d'ailleurs qu'elle n'ait pas tourné avec Scorsese. Mais Lynch lui a donné son meilleur rôle (Blue Velvet). Ce n'est pas tout. Elle est ensuite devenue en quelque sorte l'égérie de Guy Maddin, qui a d'ailleurs tourné avec elle un moyen métrage zarbi (où elle incarne sa mère) en hommage à Rossellini. Dans le documentaire d'Arte, elle rendait visite à Godard, un JLG très déférent qui souriait en lui parlant. Après "Garbo rit", "Godard sourit". Ce qui est bizarre c'est que avec tout ça, on a du mal à la situer. Un peu actrice, un peu mannequin, réalisatrice de courts métrages. Un peu partout (Etats-Unis/Europe). Elle a quelque chose d'une super groupie. Un peu comme sa mère, qui s'était entichée de Rossellini sans le connaître, comme une fan, et qui a fini par l'épouser. Mais d'un autre côté, elle a du flair, Isabella Rossellini. La preuve : elle joue aussi dans ce film qui m'a tant plu, La solitude des nombres premiers (voir plus bas) – et dans le prochain Guy Maddin, Keyhole.
P.S. Vous me direz qu'elle a aussi été Joséphine de Beauharnais dans une série dont le rôle titre, Napoléon, était interprété par Christian Clavier. Oops !

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