9.2.11

UN PARFUM DE GIALLO

Les premières minutes de La solitude des nombres premiers m'ont scotché. On a ressuscité les giallos ? En tout cas tout y était : la musique style Goblin*, les couleurs saturées, les maquillages, les costumes, la scène (un spectacle d'enfants). Cela s'achevant par un cri strident d'enfant… Pourtant ce n'est pas un giallo. Ça y ressemble seulement (ça ressemble aussi à Carrie). Je ne connaissais pas le réalisateur, Saverio Costanzo. J'avais bêtement loupé ses premiers films, Private et In memoria di me. Pour moi c'est une révélation. Il m'a révélé à moi-même à quel point j'ai l'esprit baroque. Je n'arrive pas à trouver un seul défaut à ce film (au contraire) tordu et émouvant, même s'il abuse du montage parallèle qu'à priori je n'aime pas trop. Mais là c'est radical et transformé en figure de style. Je rêve qu'il continue dans cette voie.
* une partie de la BO est d'ailleurs empruntée à celle d'Ennio Morricone pour L'oiseau au plumage de cristal, premier film (sublime) de Dario Argento

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