28.11.10

NOTE A MOI-MÊME

Ne pas oublier lorsque j'affirme que je suis allergique à la chanson française que je ne déteste pas (parfois) Etienne Daho, Dominique A, Dick Annegarn, voire Christophe ou Arno. Tout cela est évidemment occasionnel et épisodique et je n'ai aucun disque de ces gens là (à part peut-être quelque part un vieux 45 t de Daho). Liste non exhaustive. (Le pire c'est que j'ai même écrit une chanson sortie l'an dernier sur le CD d'un chanteur ; je n'en suis pas assez fier pour en parler plus).

A PROPOS DE TIMBRES, VOILÀ UN 45 TOURS…

Un des plus morceaux les plus catchy de l'année – CLIC – pour moi, car évidemment il a quelque 40 / 50 ans d'âge.
P.S. pendant que j'y suis, j'ai honte mais j'avoue adorer les Ramones, deuxième plus grand groupe de surf-rock après les Beach Boys. A ce propos saviez vous que le punk vient du surf-rock ? La preuve, avec le tube de 1963 des bien nommés Trashmen : CLIC (morceau évidemment repris par les Ramones, co-initiateurs US du punk).

COLLECTIONNEURS DE TIMBRES, BONJOUR

Apparemment ce qui excite les foules (hum) c'est avant tout le côté collectionneur, accumulateur de petites vignettes. Goût des listes charmant mais pas du tout sexy, et très enfantin. L'ondoiement moiré et constamment changeant du continent des femmes est étranger à ces énumérations d'adolescents attardés (ou permanents), extrêmement solitaires. Néanmoins, ce top 10, je m'y attelle dès cette semaine car il m'a été réclamé par une de ces rédactions intensément masculines d'où sensibilité, fièvre et sensualité sont désespérément absentes.
Comme dirait Pascal : "Le silence éternel de ces espaces de testostérone infinis m'effraie.”

24.11.10

ON DIRAIT LE SUD…

C'est sûrement là où ça se passe. En tout cas les Mexicos ne se prennent pas la tête (avec les commissions) et filment comme ils peuvent, comme ils veulent, dans le tas, sans réfléchir. C'est beau, c'est immédiat, c'est jeune, c'est frais, ça s'appelle Alamar. Merci Pedro Gonzalez-Rubio. Il a compris que le cinéma n'est pas un forum de discussion, mais un sas, une ouverture, un tremplin. On respire…

20.11.10

GHOSTCAT

Ghostcat, ce groupe groove comme une bête et vaut quasiment Gossip – j'adore le jeu du batteur (et la chanteuse of course). Pourquoi n'est-il pas plus connu ? Je l'ai découvert dans le film Stretch de Charles de Meaux (qui reste entre deux eaux, entre thriller policier et sentimental, et ne convainc guère). Photo du clip de This is a bust. Mais je linke le clip du morceau Everybody on the dancefloor : CLIC
Au moins ce film aura servi à me faire découvrir ça. Soit dit en passant, la vraie musique du film (sauce sonore dispensée ça et là), composée par Devendra Banhart., ne m'a pas spécialement frappé.

18.11.10

ALIENS (SUITE 2)

Incroyable, ça continue. Encore un nouveau film d'extraterrestres. Ça va devenir le genre à la mode, à ce train là. Mais cette fois je suis bluffé a priori par la bande annonce (reste à voir le film en 2011, ce qui est une autre paire de manches). Ça s'intitule Cowboys & Aliens, c'est tiré d'une BD, c'est réalisé par Jon Favreau (Iron Man), avec (notamment) Daniel Craig et Harrison Ford (cf. photo). Personnellement j'adore le concept, l'idée de mixer SF et western. Mais il faut que ça soit soigneusement dosé. Sinon on tombe dans le festival de gadgets style Wild wild west, et ça ne vaut rien. Là ils ont promis d'être sérieux, d'éviter à tout prix les farces et attrapes, et il y a parmi les scénaristes Damon Lindehof, qui est le mastermind de Lost. Donc, ça devrait être regardable. En tout cas, j'aime assez la bande annonce. Ça me rappelle assez une idée très ancienne, que je vais peut-être ressusciter un jour ou un autre. Ça me rappelle aussi l'épisode western du Prisonnier qui était très strange.
P.S. Apparemment il y a aussi un groupe qui s'appelle Cowboys & Aliens. Heavy metal, plutôt pas mal.

15.11.10

PREMIER TRI

J'ai commencé à faire l'inventaire de 2010, à étudier mon top 10 cinéma de l'année. J'en suis à environ 17 films pour l'instant, parmi lesquels un américain et trois français. L'américain est très tangent et les français plus sûrs. Ce ne sont évidemment pas ceux que tout le monde va citer (Inception, pouaf !) et ce n'est pas encore cette fois que je vais élire un film grand public. Désolé je ne le fais pas exprès. Je n'aime que le cinéma artisanal (en général). A suivre.
P.S. Ceux que ça amuse vraiment peuvent essayer de deviner les films de ma liste. Je leur répondrai.

14.11.10

JE SUIS UN PEU DUR…

Ah ouais, celui-là je l'avais manqué. Mais j'ai entendu Zabou Breitman en parler à la radio ce matin. C'est charmant, un vertigineux festival de culculterie, ou bien un conte de Noël en novembre. Dans la série les pauvres ont bon dos et on fait du fric à la pelle avec la mauvaise conscience, c'est parfait. Ça s'appelle No et moi.

13.11.10

PIALAT FOR NEVER

Ceux qui citent Pialat comme modèle me hérissent. Nouvel exemple : Belle Epine de Rebecca Zlotowski, qui voue un culte à ce cinéaste télévisuel. Je suis bien content de ne pas l'avoir vu. La bande annonce m'a largement suffi. Ce type de méli-mélo psychologico-social est ce qui m'écœure le plus. La fausseté à l'état pur. La seule chose que j'aurais aimé savoir, c'est si Belle Epine se réfère au centre commercial où j'allais parfois dans ma prime jeunesse dans la banlieue sud. J'aimais beaucoup cet endroit (le premier mall que j'ai connu). J'y ai travaillé un peu chez un marchand de journaux à 15-16 ans. J'y ai vu plusieurs films, dont, me semble-t-il Les diamants sont éternels que j'avais adoré… Shirley Bassey…

12.11.10

ALIENS (SUITE)

L'invasion. En parlant du Mexicain Seres, je ne réalisais pas qu'il s'agissait d'un phénomène assez généralisé. Je veux parler des films d'extraterrestres. Alors qu'on s'apprête à recevoir chez nous le plus convaincant et le plus fauché du lot, Monsters, tourné avec un budget de 200 000 $, qui semble avoir fait un bide aux Etats-Unis (car peu promu et distribué), sort aujourd'hui en Amérique le tonitruant Skyline (où les méchants ET aspirent des grappes humaines dans leurs méga-soucoupes), et on annonce le plus intéressant Battle : Los Angeles (photo) de Jonathan Liebesman. Celui-ci fait du cinéma depuis dix ans (cf. le prequel de Massacre à la tronçonneuse), mais je n'ai jamais rien vu de lui. La bande-annonce de Battle : Los Angeles est splendide, mais je me connais et je connais les bandes annonces. Je suis donc méfiant et me doute que le film ne sera jamais aussi bien. Il y a quelque chose qui m'agace dans ces films de SF non spatiaux, c'est d'abord le fait que, à part District 9 et une partie de Monsters, ça se passe presque toujours aux Etats Unis (voire même : presque toujours à Los Angeles). Bonjour la paresse ! L'autre truc qui m'agace et qu'on trouve dans tous ces films, c'est simplement le fait que dans ces vaisseaux et chez ces aliens venus d'ailleurs il y a toujours des espèces de lumières jaunes ou bleues ou multicolores (les tentacules et les champignons extraterrestres de Monsters, les soucoupes de Skyline, les aliens de Battle : Los Angeles). Toujours le même genre de lumières colorées qui éclairent les choses de l'intérieur. Comme si les ET étaient des lampes éclairées par des LED (diodes électroluminescente). Comme si la dernière tendance de la déco devait obligatoirement être transposée dans la SF. C'est évidemment un détail infime, mais à mon sens ça en dit beaucoup sur l'absence de réflexion qui préside à la conception de ces films-symptômes, qui sont simplement en train de postuler une attaque extraterrestre comme solution à la décrépitude morale de notre civilisation. Le “il vous faudrait une bonne guerre d'antan" devient : il vous faudrait une bonne invasion d'aliens… Si c'est seulement à ce prix que l'humanité retrouvera un semblant de cohésion et d'énergie, on peut toujours rêver.
Merci à Michel Berger

11.11.10

COMPLÈTEMENT IDIOT MAIS IL Y A DE L'IDÉE

Clip Superstar de Aeroplane par Casey Raymond et Ewan Jones Morris : CLIC
(cela dit je n'aime pas follement la musique)

LES DENTS JOUENT DES CASTAGNETTES

Même si le film qui m'a le plus effrayé est espagnol, tourné en Bulgarie, en partie en anglais (Abandonnée de Nacho Cerda), je maintiens que la propension du pays de Franco et d'Almodovar à devenir un vivier du genre horrifique (influence probable du baroque catholique) ne produit rien d'extrêmement saillant. Peut-être ce genre ne me dit-il rien dans le fond. C'est fort possible et je l'ai souvent pensé, malgré mon attirance…
Je ne pense pas avoir le temps de voir Les yeux de Julia, de Guillem Morales, produit par l'omniprésent Guillermo Del Toro, éternelle éminence grise du cinéma latino-hispanique. Mais la bande annonce laisse présager un film plutôt bien foutu. Je n'en dirai pas autant de l'incursion mexicaine dans la science-fiction, Seres : Genesis, début d'une trilogie ringarde d'un certain Angel Mario Huerta, dont il suffit de connaître le film qui lui a donné envie de faire du cinéma
Karaté kid – pour comprendre le problème. Voir la photo (ci-contre), qui sent le sous-X-Files.
P.S. Soit dit en passant, certains ont attribué (à tort) à Nacho Cerda le fameux (et génial) film de dissection de l'alien de Roswell — pour la simple raison qu'il a réalisé le plus dérangeant film d'autopsie connu, le court métrage Aftermath.

NULLA DIES SINE LINEA

Tu fais ça en Corée du Nord (je viens de lire un livre sur le sujet), c'est direct prison sans passer par la case départ.

4.11.10

C'EST FINI L'AVENUE !

J'ai arrêté mon précédent blog fin août, mais pourtant il semble avoir toujours plus de lecteurs (que celui-ci). Quel est ce mystère ?
Par ailleurs j'ai vu un film allemand aujourd'hui, Everyone else, qui a confirmé tous mes doutes quant à cette renaissance teutonique que j'annonçais il y a quelques années. Faux problèmes de couple bourgeois sans problèmes en vacances en Sardaigne. Evidemment je m'en doutais en lisant le dossier de presse avant la projo, quand j'ai vu les références de la cinéaste : Doillon, Pialat, Cassavetes. C'est amusant, ceux qui se réclament de ces cinéastes font en général des films complètement raplaplas, sans la moindre substance. Prix de la meilleure actrice au Festival de Berlin. Presque toujours les prix désignent les œuvres les plus académiques (il y a quelques exceptions comme la Palme d'or 2010). Le pire dans ce film, c'est sa mentalité quasi-néo-colonialiste : ça se passe en Sardaigne et on ne voit et n'entend que des Allemands. Les autochtones font à peine couleur locale, dans les supermarchés ou à la radio.

2.11.10

SHARUNAS ?

Bien ce que je pensais. Au mois de juillet, j'annonçais — dans mon précédent blog — le nouveau Sharunas Bartas, Indigène d'Eurasie (alias Eastern Drift), en avouant ma perplexité quant au projet du Lituanien : un thriller d'action tourné en Russie. Effectivement, je ne m'étais pas trompé. Le film a une sorte de classe, due principalement aux plans non signifiants qui l'émaillent (gros plans d'objets, paysages), mais l'un dans l'autre, ça reste bâtard, à mi-chemin entre ce que visait le cinéaste et son cinéma d'avant. Bref, ni un thriller tendu et violent, ni une œuvre distendue qui démantibule le genre. Le seul bon modèle à suivre dans le style thriller contemplatif, c'est Profession reporter d'Antonioni. Et encore, je ne l'ai pas revu depuis des siècles. Probable que ça a vieilli. A part ça dans le genre russe et sauvage, le seul à tirer son épingle du lot, c'est vraiment Sergueï Loznitsa avec My joy