30.9.10

L'ÉCOLE DES SINGES SAVANTS

Ou comment apprendre la philo à des enfants de maternelle ; ou comment il n'y a pas d'âge pour commencer le bourrage de crâne politiquement correct. Bande-annonce de ce pénible documentaire-constat : CLIC
Or how to teach philosophy to kindergarten's children, or how there is no age to begin learning the ropes of political correctness. Trailer of this painful documentary : CLICK

CUI-CUI

J'ai du mal à le croire, et pourtant c'est vrai : il existe en France un festival de cinéma consacré aux oiseaux, aux piafs ! Le pire c'est qu'il a commencé il y a 26 ans. Donc, pour ceux que ça intéresse voici le site du Festival International du Film Ornithologique de Ménigoute (Deux-Sèvres) : CLIC
(en photo le joyeux lauréat du Grand Prix 2009, le Lirou d'Or)
I find it hard to believe, but I'm afraid it's true: in France there is a festival dedicated to bird films only ! The best part is that it started 26 years ago. So for those interested here is the site of the International Ornithological Film Festival of Ménigoute (Deux-Sèvres): CLICK
(photo : the happy winner of the 2009 Grand Prize, the Golden Lirou)

29.9.10

ENNUI ET HILARITÉ

Je me suis morfondu à un thriller censé vous faire cramponner névrotiquement à votre fauteuil, Buried, de l'Espagnol Rodrigo Cortés (petit faiseur) ; et beaucoup amusé à un autre destiné à dénoncer des dérives politico-médiatiques françaises, Fin de concession de Pierre Carles. Je ne vais pas me lancer dans une critique comparée de ces deux films, ni même à deux critiques simultanées. Je dirais seulement que quand des pseudo-hollywoodiens (Cortés) veulent faire dans le minimalisme et la gageure technico-esthétique (tout un film dans un cercueil), ils se sentent naturellement contraints, pour alimenter le rien et le non événementiel dans lequel ils se sont enfermés, d'ajouter des ingrédients incongrus et surprenants. Ici, l'homme enterré dans un cercueil est non seulement bien outillé, mais voit surgir un invraisemblable reptile dans l'habitacle ! Quant au film de Carles, il y a certes une volonté comique, mais qui, semble-t-il, dépasse les intentions de l'auteur, au point de masquer pratiquement son discours anti-médiatique. Deux coups d'épée dans l'eau, donc, l'un grossier (Buried), l'autre touchant (Fin de concession).
I was quite bored by a thriller supposed to make you cling neurotically to your seat, the Spaniard Rodrigo Cortés' Buried, and had great fun with a political pamphlet against the French media, Pierre Carles' End of lease. I will not get into a critical comparison of these two films. I'll just say that when a would be Hollywood director (Cortes) wants to impress with a minimalist concept (a whole movie in a coffin), he naturally feels compelled to compensate the no-show, no-event in which he is locked by adding incongruous ingredients. The man buried in a coffin is not only well equipped, but sees an incredible reptile appear in his closed box ! And Carles' film by is obviously funny on purpose, but apparently it goes beyond the intentions of the author, blurring his anti-media discourse. Two “swords in the water” (French expression meaning it's pointless), therefore, one coarse (Buried), the other touching (End of lease).

CRIME A GENÈVE 2

Extrêmement content et très honoré de voir que mon film Crime, programmé au cinéma Spoutnik de Genève du 13 au 24 octobre (CLIC) prend la relève immédiate, dans la même salle, de deux de mes films préférés de l'année : Amer, de Bruno Forzani et Hélène Cattet, et Adieu Falkenberg, de Jesper Ganslandt. Je me sens en bonne compagnie.
Extremely pleased and honored to see my film Crime scheduled at the cinema Sputnik in Geneva, from October 13th till 24th (CLICK), immediately after two of my favorite movies of the year, Bruno Forzani and Helene Cattet's Amer, and Jesper Ganslandt's Farewell Falkenberg. I feel in very good company.
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27.9.10

IL PARAÎT QUE JE ME PLAINS TROP…

…et que je suis plein de fiel, me dit une lectrice nunuche. Désolé, je ne vais dire que du bien désormais et prier Jésus (de me pardonner)…
I am full of bitterness, according to a sensitive reader. Sorry, I will only tell good things now and pray Jesus (to forgive me) ...

25.9.10

LUC MOULLET, NOUVEAU PAPE DE LA JEUNESSE FRÉTILLANTE

Luc Moullet est partout. Il est en tout cas le point commun de deux films français vus simultanément jeudi dernier. Le comique barbu n'apparaissait pas dans le premier, l'intolérable Memory Lane de Mikhaël Hers, mais il était cité dans le dossier de presse. Il parle à propos des films du Hers en question de “petite musique d'un cinéma où rien ne se passe, comme dans ma vie, comme dans la vôtre.” Parle pour toi Moullette. La vie des jeunes larves sans problèmes de Meudon/Saint-Cloud décrite dans Memory Lane est une vie lymphatique qu'on ne souhaiterait pas à son pire ennemi. Pas une seconde de mon existence ne ressemble à cet encéphalogramme plat mis sur pellicule. Quant à l'autre, Les nuits de Sister Welsh, de Jean-Claude Janer, déjà responsable d'une kitscherie plaisante intitulée Superlove, ce n'est pas aussi gnangnan chicos, mais bon. Le Moullet y fait une panouille dans une scène fantasmée où la mère de la jeune héroïne est une bonne sœur éplorée, tout droit sortie d'un roman gothique anglais. Il joue une sorte de professeur en tricorne. Tout ceci pour dire que le cinéma français continue son rêve d'autarcie morale, moraliste, esthétique, dépassée, compassée, et se cherche les parrains qu'elle peut parmi les vieux survivants. Pour ma part, si j'ai apprécié certains des courts de Moullet, je n'en dirai pas autant de ses longs, parfois épuisants d'approximation. Une certaine liberté drolatique suffit-elle à ces jeunes cinéastes, eux-mêmes assez mollassons et incertains de leur vocation artistique ?
Luc Moullet is everywhere. In any case, he is the common point of two French films seen simultaneously last Thursday. The bearded comic did not appear in the first, Mikhael Hers' intolerable Memory Lane, but Moullet was quoted in the press kit. He tells that in Hers' works there's a "little music of a cinema where nothing happens, as in my life, as in yours." Speak for yourself, Moullet. The lives of young larvae without real problems from the posh Meudon / Saint-Cloud area described in Memory Lane is a life I would not wish to my worst enemy. Not a second of my life can be compared to this flat encephalogram put on film. The other film, Jean-Claude Janer's Nights of Sister Welsh (director already responsible for the pleasantly kitsch Superlove), it is not as namby-pamby, but nothing to scream about. Luc Moullet makes a cameo in a fantasy scene where the mother of the main character is transported in a mock English Gothic drama. Moullet plays a XIXth century professor standing at the edge of a cliff. All this means that French cinema pursues his moral, aesthete, outdated, stuffy dreams and seeks sponsors among the old beards. For my part, I enjoyed some Moullet shorts, but I will not say the same of his feature films, exuding excruciating approximations. Are these bits of quirky freedom enough for these young softie filmmakers uncertain of their artistic vocation ?

23.9.10

DOCUMENTAIRE OU FICTION

Je me suis essayé à appliquer le principe de réalité et le principe de plaisir au documentaire et à la fiction. Spontanément (bêtement), vous diriez que le principe de réalité correspond au documentaire et que le principe de plaisir concerne la fiction. Mais dans mon cas c'est plus compliqué. Je trouve souvent la fiction stéréotypée, limitée, étriquée. Bref, trop systématique. Ce qui voudrait dire qu'elle correspond à mon principe de réalité, car elle me fait prendre conscience des limites de l'existence. En revanche le documentaire est souvent — dans le meilleur des cas — un espace de liberté où ce qui se manifeste semble excéder les limites du cadre. Un paysage de vallée filmé à travers le pare-brise d'un camion peut donner l'impression d'un appel, d'une irrésistible attraction. Ce n'est qu'un exemple abstrait, mais cela peut correspondre au principe de plaisir (dans lequel on s'oublie). Mais rien n'est simple, car j'ai ressenti le même type de choses avec des fictions, comme par exemple Goodbye South Goodbye de Hou Hsiao Hsien, qui m'avait réellement transporté (sensoriellement parlant).
I have tried to apply the reality principle and the pleasure principle to the documentary and fiction. Spontaneously (stupidly), you would say that the reality principle is in the documentary and the pleasure principle lies in fiction. But in my case it is more complicated. I often find fiction stereotyped, limited, narrow. In short, too systematic. That would mean that it matches my reality principle, because it makes me aware of the limits of existence. In contrast, the documentary is often — in the best case — a space of freedom where what is shown most probably exceeds the limits of the frame. A valley landscape filmed through the windshield of a truck may give the impression of an appeal, of an irresistible attraction. This is an abstract example, but it can coincide with the pleasure principle (in which one forgets himself). But nothing is simple, because I felt the same type of thing with some fictions, such as Goodbye South Goodbye by Hou Hsiao Hsien, which uplifted me (in terms of sensations).

21.9.10

UN EXEMPLE DU PRINCIPE DE RÉALITÉ DONT JE PARLAIS

Voici ce qu'a reçu le producteur de mon film Crime. Pour que les membres de l'Académie du cinéma qui n'ont pas vu mon film (tous) puissent le faire, il faudrait que nous déboursions entre 7350 et 9000 euros, qui tomberaient dans l'escarcelle de ladite Académie, sans la moindre garantie de résultat. Autrement dit, ce n'est pas demain la veille que je ferai du cinéma Académique !
Here's what just received the producer of my film Crime. If we want the members of the Film Academy who have not seen my film (all of them) to do so, we would have to pay between 7350 and 9000 euros, which would fall into the wallet of the said Academy, without any guarantee of result. In other words, I am not yet ready to make an Academic film !

19.9.10

MON PRINCIPE DE RÉALITÉ

Si j'en crois Wikipédia (désolé, je n'ai pas tous les livres), le principe de réalité, selon Freud, "désigne avant tout la possibilité de s'extraire de l'hallucination, du rêve, dans lesquels triomphe le principe de plaisir et d'admettre l'existence d'une réalité, insatisfaisante.” Autrement dit, après avoir fantasmé à gogo, voire assouvi son plaisir, on revient à la dure réalité. On ne nous dit pas de quelle réalité il s'agit, ou au moins de quelle partie de la réalité. Plus loin on lit : "L'origine du principe de réalité se lit dans la déception." Message compris. Je trouve ça très judéo-chrétien. Je trouve certaines réalités décevantes, voire frustrantes, et d'autres jamais. D'abord je ne vois pas où est le plaisir dans l'hallucination ou le rêve. Je n'ai aucun plaisir à rêver. Le seul plaisir procuré par le sommeil est physiologique. D'autre part ce qui est insatisfaisant dans la réalité c'est ce qui est humain, dont on finit toujours par se lasser. Mais je ne vois pas comment ce qui est naturel pourrait être décevant. Comment un nuage ou une plume peut-il être décevant ? Peut-être ne faut-il pas prendre les choses au pied de la lettre, mais pour ma part, je suis toujours déçu et frustré par le spectacle de l'humanité et jamais par celui de la nature. Disons que l'humanité est mon principe de réalité et la nature mon principe de plaisir. Mais c'est réducteur car la plupart du temps la nature n'assouvit pas de désir donc ne procure pas de plaisir. Elle est là et ça suffit. Le véritable plaisir c'est l'ataraxie, soit l'absence de désir. Le désir est une corvée.
"Tristes tropiques" nous arrache à la pauvreté de nos rues et de nos immeubles" (G. Bataille)
If I believe Wikipedia (sorry, I do not have all the books), the reality principle, according to Freud, "is primarily an opportunity to get out of the hallucination, of the dream, in which triumphs the reality principle and the acknowledgement of the existence of an unsatisfactory reality". In other words, after having fantasized a lot, or even taken some pleasure, we return to the harsh reality. It does not tell us which reality, nor what part of this reality. Further it says : "The origin of the reality principle manifests itself in disappointment." Message understood. I find it very Judeo-Christian. For my part, certain realities are disappointing, even frustrating, and others never. Anyway I don't see the pleasure in hallucinating or dreaming. The only pleasure of sleeping is fulfilling a physiological need. What is unsatisfactory in reality is humanity, which always gets boring at one point. I do not see how what is natural would be disappointing. Can a cloud or a feather be disappointing? Maybe I should not take things literally, but for my part, I'm always disappointed and frustrated by the spectacle of humanity and not by that of nature. Maybe humanity is my reality principle and nature my pleasure principle. But it is reductive because most of the time nature doesn't respond to any desire and does not give pleasure. It is there and that's enough. The real pleasure is the ataraxia, or lack of desire. Desire is a chore.
"Tristes Tropiques" rescues us from the poverty of our streets and our homes "(G. Bataille)

J'AI TOUJOURS RAISON

Développement à suivre
To be continued

17.9.10

NUL N'EST PROPHÈTE EN SON PAYS, DISAIS-JE

Oui, le CNC et ses commissions bureaucratiques-copineuses n'ont pas accordé le moindre intérêt à mon projet Sable situé au Maroc. J'avais modestement demandé l'aide à l'écriture, ce qui m'aurait permis de dégager du temps pour rédiger le scénario et surtout pour partir en repérages sur le terrain. On n'a pas daigné. Je remarque que deux des sept DVD de mon film Crime, agrafés aux exemplaires du dossier de demande n'ont même pas été ouverts, ce qui en dit long sur le sérieux, l'intérêt et la curiosité des membres de la commission.
Evidemment je n'abandonne pas le projet, mais il risque d'être ralenti.
Evidemment ça confirme le fait que je ne suis pas en phase avec la réalité française et avec sa culture actuelle, extrêmement appauvrie (qui sont les cinéastes français apparus depuis 20 ans dont les films resteront ? Je n'en trouve pas. Peut-être Philippe Grandrieux…)
P.S. Il y a une quinzaine d'années j'avais déposé un scénario réellement singulier et fort à l'avance sur recettes, un thriller fantastique sur la vie et la mort. Je connaissais deux membres de la commission, Serge Toubiana et Nicolas Saada, collègues des Cahiers du cinéma. Je me souviens de leur dédain à l'égard de mon scénario, qu'ils traitaient de bande dessinée. L'insulte suprême sans doute pour eux… (certes, il y avait des personnages qui ressuscitaient, un homme maléfique qui mangeait des pierres précieuses…)
Depuis, j'ai tourné un long métrage (Crime, sorti le 9 juin 2010 à Paris), mais ça n'a été possible que grâce à une sorte de ruse : je l'ai tourné avec une subvention de court métrage expérimental, soit au maximum 30 000 euros, ce qui n'est vraiment pas énorme.
Yes, the Center of French Cinema and its bureaucratic committees did not have the slightest interest in my project Sand to be shot in Morocco. I modestly asked for a writing grant, which would have allowed me some time to write and possibly to go scouting on location. I noticed that two of the seven DVDs of my movie Crime, stapled to copies of the application were not even opened, which tells a lot about the dedication and curiosity of the members of the committee.
Obviously I will not give up the project, but it may be slowed. Obviously it confirms the fact that I am not in tune with French reality and art of today, which is extremely poor (which French filmmaker appeared in the last 20 years will be remembered ? I wonder. Maybe Philippe Grandrieux. Who else ?)
P.S. About fifteen years ago I had applied at the CNC with a really strong and original script, a supernatural thriller about life and death. I knew two members of the commission, Serge Toubiana and Nicolas Saada, colleagues of Cahiers du Cinema. I remember their disdain for the script, which they labeled a comic-book story. The ultimate insult for them... probably (certainly, there were characters who resurrected and an evil man who ate precious stones ...) Since then, I shot a feature film (Crime, released June 9, 2010 in Paris), but it was only possible thanks to a kind of trick: I got a grant applying for a short experimental film. Of course it was of 30,000 euros, which is not really huge.

15.9.10

INROCKS = NEWS MAGAZINE ?

Feuilleté le nouvel Inrocks. Impression d'ensemble de voir grosso modo le même journal, avec une maquette très différente (plus éclatée, à la signalétique moins marquée) due à Etienne Robial. Pagination doublée, augmentation notable des sujets socio-politiques en première partie. J'aurais aimé un changement plus radical, mais ça se tient, même si l'un dans l'autre la partie critique est trop réduite, et la publicité pléthorique. Du coup, le prix a franchement baissé. Donc les lecteurs s'y retrouveront.
The new Les Inrockuptibles is out. Overall impression of seeing roughly the same magazine but with a different look (more fragmented, less organized), due to the famous designer Etinne Robial. More pages, a significant increase of socio-political stories/topics in the first part. I would have liked a more radical change, but it makes sense, even if the critical part is too reduced and the advertisement overwhelming. As a result, the price has dropped quite frankly. So readers cannot complain.

HEUREUSEMENT QU'IL Y A TOUJOURS OUI-OUI

Heureusement qu'on a encore Oui-Oui (Claude Lelouch)
Fortunately we still have Noddy (Claude Lelouch)

14.9.10

CRIME A GENÈVE ?

Sortie très probable de mon film Crime en Suisse (à Genève) mi-octobre. J'y reviendrai ultérieurement, ne serait-ce que pour donner des précisions pratiques.
(L'adage “Nul n'est prophète en son pays" va-t-il se vérifier ?)
Very possibly, my own film Crime will be released in Switzerland (Geneva) mid-October. I'll get back to it later, even if only to give practical details.
(Will the French saying "Nobody is a prophet in his own country" be demonstrated ?)

IL Y A UNE FÊTE CE SOIR…

Lancement en grande pompe au Châtelet d'un néo-hebdomadaire électrique, Les Inrockuptibles. Je ne pourrai hélas pas m'y rendre car “trop de mondanité distrait le spectateur”

TOUT COMPTE FAIT, ARAKI…

Un peu déçu par Kaboom de Gregg Araki. Ça reste splendide, mais ça tourne un peu à vide. Je n'aime pas trop la fin en queue de poisson. Disons que l'intérêt c'est de pouvoir faire l'économie de trois films (ou plus). Dans Kaboom, il y a à la fois L'autre monde de Gilles Marchand, Simon Werner a disparu de Fabrice Gobert, et Les amours imaginaires de Xavier Dolan. Tout cela transposé en Californie, dans un style incroyablement fluide et plastique.
Je pense que ce n'est pas aussi beau que Nowhere, le sommet d'Araki en quelque sorte. Je peux me tromper parce que ça date un peu, mais il me semble qu'il y avait une mélancolie dans ce film qu'on ne trouve pas dans Kaboom. Ce qui est amusant c'est que de nombreux cinéphiles ont semblé découvrir cette facette d'Araki – la plus personnelle. Je suis persuadé que la majorité n'avait vu que Mysterious skin, son mélo auteuriste convenable. Je suis d'ailleurs étonné à quel point différents films d'un même cinéaste sont soit totalement ignorés, soit encensés (chez Raoul Ruiz c'est flagrant). Pour Araki, tout le monde a zappé Smiley face (que j'avais adoré), et personne n'a vraiment remarqué Nowhere qui était passé à Deauville (je crois).
A little disappointed by Gregg Araki's Kaboom. It's beautiful, but a little uninvolving. I'm don't really adore the abrupt ending. Let's say one of his virtues is to sum up (at least) three lesser films at the same time : Gilles Marchand's Black Heaven, Fabrice Gobert's Lights out, and Xavier Dolan's Heartbeats (Amours imaginaires). Just add the California campus setting, the striking visuals/editing ideas and an incredibly smooth plastic feel.
I think it was not as nice as Araki's Nowhere, his best somehow. I could be wrong because I don't remember it so well, but I think there was a sadness (melancholy) in Nowhere I couldn't sense in Kaboom. The reason moviegoers have praised him at Cannes is, I think, that they didn't know his work besides his more traditional melodrama Mysterious Skin. So when they saw Kaboom, they were shocked – not knowing there was Nowhere before and his other teen films. I am always surprised that some films of the same director are totally ignored and some others are overpraised. Everyone seems to have snubbed Smiley face (which I loved), Araki's previous film, and nobody really noticed Nowhere when it came out…

13.9.10

L'ORDRE RÈGNE

Tout va bien, j'ai été jeté du CNC en première lecture (aide à l'écriture) pour Sable.
Mais je poursuis Neige en solo (casting toujours ouvert au fait).
Sans parler de mon projet vénitien qui me fait frémir (lagune maudite).
A part ça, un survol du Film Français, à la page production française en cours, confirme le statu quo nullo de notre cinoche hexagonal.
Retour de : Tonie Marshall, Anne Fontaine (Mon pire cauchemar, CQFD), Matthieu Kassovitz [(L'ordre et la morale (sic)(lol)], Olivier Marchal, Maiwenn Le Besco, Bertrand Bonello, Joann Sfar, Philippe Le Guay (dit Le Mol), Delphine Gleize, Dante Desarthe (!), Régis Wargnier, Dominik Moll (il adapte Le Moine de Lewis !!!!???), Klapisch (zzzzz), Philippe Claudel (cinéaste-écrivain de gare), Dany Boon, Julie Delpy, Téchiné. Je ne suis curieux que des films de Patricia Mazuy (et encore), Philippe Faucon (et encore) et Eva Ionesco (que j'ai rencontrée hier et qui se plaint de tout).
P.S. Complètement oublié Emilie Jolie, le film, réalisé par Philippe Chatel himself. LOL
P.P.S. Zut, c'est bien Le Moine de Lewis, et en plus avec Vincent Cassel, horresco referens.
It's all dandy, I didn't pass the first stage of the CNC commission (for a writing grant) for Sand.
But I continue solo my Snow project (the casting is still open to French speaking amateur actors)
Not to mention my Venetian documentary project which makes me shudder (curse of the lagoon)
Apart from that, an overview of the Film Français magazine, showing the state of French production confirms the status quo nullo of our local cinema.
Back are Tonie Marshall, Anne Fontaine (My worst nightmare, QED), Matthieu Kassovitz [(The order and the morals (sic) (lol)], Olivier Marchal, Maiwenn Le Besco, Bertrand Bonello, Joann Sfar, Philippe Le Guay, Delphine Gleize, Dante Desarthe (!), Regis Wargnier, Dominik Moll (did he adapt Lewis' The Monk !!!!???), Klapisch (zzzzz), Philippe Claudel (low grade writer-director), Dany Boon, Julie Delpy, Téchiné. I'm only curious for the films of Patricia Mazuy (just slightly), Philippe Faucon (just slightly) and Eva Ionesco (whom I met yesterday and complains about everything).